vendredi 20 août 2010

Ceci n'est n'est pas une aventure, c'est la mort dans l'âme...

Un jour, sur une route, je dormais à l'arriére d'une voiture, comme souvent le faisait les enfants alongés sur la banquette.

C'était une voiture de la fin des années cinquantes, Blanche avec du skaï rouge et des gros chromes brillants de partout.

...la voiture c'est arrêté, je me suis réveillé, ma maman a insisté un peu pour que je sorte voir de la lave...

je lui ai non, j'étais un peu faché à cause de son nouvel ami, puis j'étais tout engourdi, il faisait frais... je l'a voie me donner la gourde, avec de la grenadine, je crois, mais peut être avec du jus d'orange pressé, comme elle faisait parfois.

j'avais deux ans et demi, peut être trois.

Je boudais pour rien car il était plutôt gentil, mais j'aurais voulu être seul avec elle... je l'a voyais pas trop la semaine, elle travaillait, de l'autre coté d'une frontiére.

Je l'ai regardé par la vitre, elle devait rire mais elle avait encore insisté pour me faire descendre, elle avait bien vu que j'étais comme un peu jaloux, je m'en souviens comme si c'était, ...il y a une heure.

Il prenait des photos, elle sautant de roche en roche comme un cabri, sur ce banc de lave.

Puis elle a joué à faire semblant de tomber, celà m'a fait peur, j'ai cru qu'elle était peut être morte à cause des rochers noirs comme un goufre et qui l'avaient caché.

Elle est remonté, je me souviens de mon bonheur de soulagement, c'est fragile un petit garçon qui aime sa Maman :'(

Puis l'horreur ... surgissant de je ne sais où ...une mitraillette noire en avant d'un homme ...si sombre, ...maigre, un blanc, mais sale ...puis l'horreur, l'horreur, le bruit, ...l'horreur à en mourrir encore aujourd'hui.

Nous allions chez un monsieur chez qui j'aimais aller et qui habitais une jolie maison à la mine de Rubis de Fort Portal, j'y avais été en Vacance, je l'aimais bien, ...j'aimais crapahuter dans la mine avec lui.

Il m'expliquait presque tout, comme à un grand, les pierres et les cailloux, je ne l'ai jamais revu, ...j'ai pensé longtemp qu'il avait été mon pére séparé de ma mére.

Alors certains voudraient me voler ma vie encore une fois, que connaissent t'ils de ma vie ! ...Certains semblent méme, avoir reconstitué la scéne... avec d'autres.

je me souviens pas de tout aprés, mais je pense que c'est des mercenaires qui m'ont récupérés, chez les rebelles Congolais, je ne sais pas, mais dans une maison vide que de cadavre, sans rien, d'autres choses.

Celà peut parraitre horrible, mais j'avais l'instinct de survie et je crois être resté longtemp, peut être une semaine enfermé dans cette case, j'avais essayé d'utiliser un ouvre boite, mais celà avait été impossible pour mes petites mains.

Je sais que j'ai dormi aussi contre les cadavres des adlutes.

En tout cas je me souviens de l'effroy des hommes qui mon retrouvé et d'avoir été assez longtemp porté à dos d'homme...dans des opérations militaires dans la forêt tropicale des pentes du Kivu Libre du Rwanda où je tenais parfois deux balles dans mes oreilles.

certains disaient que j'était un monstre, d'autres disaient que non... puis je crois que finalement tout le monde avait fini par ce taire.

J'ai un acouphène d'enfer ...que je dis parfois stellaire, mais le mortier celà fait beaucoup de bruit.

Je ne suis méme pas certain d'avoir raconté ceci à ma mére actuelle quant j'était petit garçon... en 1968 et 1969.

Elles m'a lu assez longtemp, une revue au bonnet rouge, me faissant croire que m'ont papa écrivait dedans pour moi, qu'il était à la guerre, qu'il allait revenir me rechercher.

Je n'y croyais pas trop car je savais que mon papa n'était pas Français, mais c'était bien de penser qu'un papa quelque part m'aimait.

Il y avait de jolie histoire, des phrases d'amours, et aujourd'hui je sais que c'est des soldats Français Parrachutistes qui écrivaient tout celà avec vraiment beaucoup de talents.

Je l'appellais encore Tatie et un jour un homme est venu avec un petit frére et je suis reparti avec eux vers un autre enfer, différent, familiale avec peu d'amour et celui moins dur de Brazzaville.

Mais, j'ai autant aimé ce congo là que celui du Kivu, méme du milieu du fleuve aux bancs de sables avec pour ligne d'horizon les rapides de la mort.

Puis ils sont devenus, Papa et Maman, j'avais un peu moins de 6 ans !

...

A ma Maman morte déchiquetée sur la piste de Fort Portal, dont le corp a été brulé devant moi dans une voiture, plus tard, par des blancs du Kivu Libre que je connaissais et un Français, prés d'une station service.

A la petite fille qui m'a accompagné un bon moment pendant la Guerre de Bukavu, aux mercenaires qui nous ont jamais abandonné et a la jeune femme américaine ou canadienne qui c'était occupé de moi en plus des hommes, jusque dans l'avion de croix rouge en 1967.

A ma mére et mon frére Malgrés tous leurs abandons et à mon pére Français, Lorrain si dur, si injuste, mais né à Paris et décédé d'un cancer à Charleville Meziére qui à fini par m'aimer un peu et me le montrer, si tardivement !

Eric Loïc Thierion

Et toi président et Ministres c'est quoi que t'a vécu dans ton enfance à Neuilly, t'a passés ton Bac au moins et toi affairsiteS de la DGSE ou d'ailleur dans ton bureau avec ta cravate, vous avez fait vos gouter aux mess, t'a bien mis ton bavoir, qui t'es... pour moi, Rien !

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